Nathalie Robin, ingénieur Arvalis « En céréales, les conditions sont favorables aux insectes vecteurs de virus »
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Faut-il redouter cet automne les insectes vecteurs de viroses ?
Des relevés témoignent déjà d’une forte activité des cicadelles sur les premiers semis, notamment dans les régions de l’est et du centre de la France, où ces insectes sont plus fréquemment observés. Toutefois, il faut s’assurer qu’il s’agit bien de Psammotettix alienus, espèce vectrice de la maladie des pieds chétifs. Une surveillance régulière — une, ou mieux, deux fois par semaine – des plaques jaunes engluées placées dans les nouvelles parcelles de blé et d’orge permet de se faire une opinion. Une trentaine de captures hebdomadaires ou des prises en forte évolution donnent le signal d’une intervention. En revanche, il est encore un peu tôt pour se faire une idée juste de la pression pucerons. Des signes d’activité de vol sont détectés, mais l’évolution des infestations sur les plantes dépendra fortement des conditions climatiques à venir.
Comment protéger les semis de céréales ?
Les plaques engluées capturent les pucerons ailés, mais ne renseignent pas sur les aptères, qui peuvent se multiplier plus ou moins rapidement dans les parcelles. Une surveillance régulière des jeunes plantes permet de suivre l’évolution des populations et d’intervenir quand 10 % des pieds en sont porteurs, ou si les insectes sont présents depuis plus de dix jours, y compris dans les parcelles à levée hétérogène. Il est important de respecter ces conditions, afin d’éviter les traitements inutiles et d’accroître le risque d’apparition de résistance aux pyréthrinoïdes, qui existe déjà chez nos voisins.
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